Journal de chantier - 5 : Décembre 2017

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Les mots du chantier

Palplanche :
longue plaque métallique qui s’emboîte bord à bord avec d’autres pour former une cloison étanche.


Gabion :
casier qui emprisonne un matériau de remplissage qui est stable de par son poids. Sur ce chantier, les gabions sont des cylindres remplis de matériaux de carrière.


Cuvette intertidale :
creux sur la rive qui est sous l’eau à marée haute et retient une flaque d’eau à marée basse.

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A la Une

Un polder au fil de l’eau

Depuis cet été, les travaux s’avancent en mer avec la construction d’un quai et d’une digue. Les deux chantiers d’envergure progressent de concert dans la rade. Le port de commerce grandit à vue d’œil.

Le ballet des barges et des bateaux a commencé avant l’été. Les travaux maritimes sont désormais bien lancés. Ils vont durer deux à trois ans pour donner naissance au nouveau terminal.


La première opération consiste à construire un quai de 380 m de long, parallèle à la forme de réparation navale n° 3. L’ouvrage est destiné à l’accueil et à la manutention de colis très lourds et de grande taille des industriels des énergies marines renouvelables (EMR).


Deux navires pourront stationner à quai - qui sera adossé à une plateforme de manutention (4 ha), connectée aux terre-pleins portuaires.


Un puzzle de palplanches


La technique de construction de quai consiste à planter à la verticale deux murs constitués de planches (palplanches) et de tubes (pieux) métalliques qui seront reliés entre eux par d’autres palplanches (tirants) à douze mètres de profondeur. On appelle cela un double rideau mixte pieux-palplanches ou combi-wall. Les travaux sont réalisés depuis une plateforme provisoire posée sur les pieux (estacade) qui avance à mesure que l’ouvrage progresse en mer.


L’été prochain, la structure métallique ainsi constituée sera remblayée de matériaux de carrière et de granulats marins pour donner corps au quai sur 100 m de large.


Le travail de titan est un exercice de précision. « Les palplanches mesurent 27 m de haut, les pieux 1,20 m de diamètre. L’assemblage doit se faire au centimètre près », précise Florence Thiriat, chargée d’opération d’aménagement portuaire à la Région Bretagne.


Une carapace en gabions


En vis-à-vis, une digue se profile dans le prolongement du polder existant. D’une longueur de 850 m, l’ouvrage courbe se refermera sur le quai EMR pour former un « casier ». De l’extrémité du quai jusqu’à la promenade du Moulin blanc, cet espace gagné sur la mer sera rempli de sédiments marins dragués dans le port pour former le nouveau polder (14 ha).


Le procédé de construction est complexe. Il consiste à juxtaposer dans l’eau 28 cylindres verticaux (gabions) de 21 m de diamètre, constitués chacun de 180 palplanches. Reliés entre eux par demi-cylindre (feston), garnis de matériaux de carrière locale, ces gros tonneaux métalliques formeront le mur étanche qui emprisonnera les sédiments de dragage.


La « gabionnade » sera achevée fin 2018. « Sur sa face exposée au large, on disposera un enrochement de protection pour offrir une continuité de paysage avec le polder existant », complète Arnaud Marrec. Une nouvelle maison pour la biodiversité. « La vie animale et végétale se développera dans les cuvettes intertidales de l’enrochement ». Le dragage et l’évacuation des sédiments dans le casier constitué par la digue et le quai réunis devraient se dérouler entre 2019 et 2020.


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