De son activité industrielle et maritime, le port de Brest a hérité de terres partiellement polluées, principalement aux hydrocarbures : un héritage varié issu entre autres de l’activité révolue de dépollution des déchets des navires en réparation qui a pu exceptionnellement traiter certaines marées noires. La Région Bretagne s’est engagée à gérer l’intégralité de ce legs encombrant, en veillant au respect des impératifs environnementaux, sanitaires, techniques et économiques.
Certaines terres sont fortement polluées (17 000 m³). Extraites puis confinées temporairement, 1/3 de ces terres a été acheminé par camion vers un centre de traitement spécialisé en Mayenne où elles font actuellement l’objet d’une dépollution naturelle par l’action de micro‑organismes. Le reste des terres souillées a été convoyé en février et mars 2018 par bateau jusqu’aux Pays‑Bas. Lavées à l’eau, elles seront réutilisées dans la construction de bâtiments et de chaussées routières. Elles seront valorisées au lieu d’être enfouies.
Les terres peu polluées représentent un volume plus important (40 000 m³). Conformément à la réglementation, la Région Bretagne a choisi de les stocker sur le polder en prenant toutes les précautions nécessaires.
Déplacées et compactées, ces terres seront « encapsulées » cet été sous une membrane étanche, recouverte de matériaux inertes puis de terre végétale. Elles formeront l’ossature du merlon paysager qui offrira aux promeneurs une vue imprenable sur la rade et les activités du port. Très contrôlé, le procédé ne présente aucun risque sanitaire ni environnemental.
Que fait‑on des terres polluées ?
Le polder existant s’est formé au gré d’apport de remblais divers, parfois pollués. Plus ou moins concentrées, ces pollutions sont gérées de plusieurs façons, y compris sur place, sans que cela ne présente de risque pour la santé ni l’environnement.
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